Terrasse basse de 50 x 14 m limitée par une balustrade de naga, décorée de lions d‘échiffre. Elle se prolonge à l‘Ouest par une partie cruciforme de 30 x 30 m sur laquelle est édifié un grand Buddha assis sur un lotus. La terrasse, les murs de soubassement moulurés ainsi qu‘une partie du dallage sont en grès.
Des stûpa étaient construits à proximité tandis que, plus à l‘Ouest, un second Buddha debout, de 4 m de haut, s‘élevait près d‘un bassin parementé en latérite.
Lieu de provenance d‘une stèle portant une inscription de Yaçovarman sur quatre faces. Elle est enregistrée sous le numéro K. 290 et de deux cuves.
"Terrasse, d‘une longueur totale de 82 mètres, elle mesure 34 mètres de largeur dans la partie cruciforme et se continue à l‘Est par une chaussée de 15 mètres ; le mur de soubassement a 1 m. 05 de hauteur dans cette dernière partie et 1 m. 30 à l‘extrémité occidentale.
L‘emplacement du temple est marqué par le bàlan, de dimensions assez grandes (3 m. 50 X 5 m. 50) imposées par les proportions du Buddha assis qui le surmonte. La partie cruciforme est séparée du reste de la terrasse par un seuil qui correspond à la différence des niveaux. La travée latérale S., dont on retrouve des traces, se distingue par un dallage en grès qui tranche sur le dallage en briques à plat de la partie médiane de la terrasse. Cette travée latérale, de 2 mètres de largeur, ne longe pas, contrairement à celles rencontrées jusqu‘ici, le mur de soutènement, mais en est isolée par un espace de 3 mètres. L‘extrémité orientale de la terrasse montre des vestiges de dallage en grès et est séparée par un nouveau seuil de la partie dallée en briques.
La statue du Buddha, érigée sur le bàlàn dans la branche O. de la partie en croix, paraît avoir subi de nombreuses mutilations, notamment dans le milieu du corps : les pierres constituant le buste et le ventre ont été en grande partie déposées ou entaillées, sans doute pour extraire les trésors que, à tort ou à raison, on supposait cachés dans l‘intérieur et c‘est miracle que les parties supérieures et la tête aient pu rester debout après ce travail d‘évidement. (Un grand nombre de pierres, appartenant à diverses parties du corps et dont quelques-unes portaient des traces d‘assemblages avec crampons en fer, ont pu être remises en place, rendant ainsi à la statue sa silhouette primitive. A ce propos, je crois devoir signaler que le caractère artistique de la face a été quelque peu surfait par les divers auteurs ; il y a surtout lieu de relever cette particularité que le globe des yeux apparaît un peu sous les paupières mi-baissées donnant à la physionomie un aspect de béatitude légèrement niaise.) Des traces de dorure apparaissent encore sous le menton.
Il reste à relever une omission dans les descriptions de ce monument: de chaque côté de la terrasse s‘alignent onze cetdëi très ruinés, mais tous de modèle uniforme, élevés sur des bases carrées, en latérite, de 2 mètres de côté. Trois cetdëi semblables, à l‘extrémité occidentale de la terrasse, portent leur nombre total à vingt-cinq. On retrouve un grand nombre des éléments des parties supérieures en grès gisant à côté sur le sol, notamment la pierre ovoïde à extrémité pointue, reposant sur une succession de disques plus ou moins moulurés, qui formait le couronnement de ces édicules.
Deux belles cuves à ablutions décorées bordent le perron de la chaussée en latérite qui précède la terrasse, des semas aux places habituelles encadrent celle-ci, un nâga en bordure en complétait la décoration". (Marchal, 1918, p. 19-21)
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